samedi 21 décembre 2013

CHAINE HUMAINE DE SOLIDARITÉ POUR UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE SAMEDI 18 JANVIER 2014 à 15h à Sélestat


Le 20 novembre 2013 à Strasbourg plus de 300 personnes ont formé une chaîne humaine entre la Cour Européenne des droits de l'Homme et le Parlement Européen  en mémoire des 17306 personnes mortes dans les 15 dernières années en essayant d'entrer sur le territoire de l'Union Européenne. leurs noms sont imprimés sur une banderole de 100 m de long déployée au sol puis portée par les manifestants jusque dans la cour du Parlement Européen.



A l'occasion de la "JOURNEE DU MIGRANT ET DU REFUGIE", un collectif d'associations du Centre-Alsace qui se préoccupent du sort réservé aux migrants organise à son tour une chaîne humaine à Sélestat le samedi 18 janvier à 15h. La banderole géante sera déployée entre la place de la Victoire et la Maison de la Presse "Wackenheim".
Les membres des associations sont invités à se mobiliser et à participer à cette chaîne humaine, ainsi que toute personne intéressée à titre individuel. Nous devrons être nombreux le long de la banderole géante.

Les associations qui ont déjà confirmé leur participation :
-Amnesty International
-Association des Alevis de Sélestat
-Cercles de Silence
-Collectif de défense des enfants sans papiers 
-ACAT : Association des Chrétiens contre la Torture
-La Croix-Rouge
-CIDH : Centre International d'Initiation aux Droits de l'Homme Sélestat
-CCFD - Terre Solidaire
-EMMAUS Scherwiller
-EMMAUS International
-LA CIMADE Comité Inter-Mouvements Auprès Des Evacués
-Ligue des Droits de l'Homme
-Paroisses catholique et protestante, les scouts de Sélestat
-RESF Réseau Education Sans Frontières


Pour en savoir plus sur le sens de cette action:

A l’occasion de la JOURNEE MONDIALE DU MIGRANT ET DU REFUGIE qui a pour thème  en 2014 «Migrants et réfugiés : vers un monde meilleur»,  un collectif d’associations du Centre Alsace vous invite  à participer à une grande chaine de solidarité avec les migrants samedi 18 janvier de 15h-16h place de la victoire à Sélestat autour de la liste de 17306 personnes mortes en essayant de rentrer dans la « forteresse Europe ». 

« En 2013, le nombre de migrants internationaux a atteint les 232 millions dans le monde, j’en fais partie, » affirme le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. « La migration peut apporter des bénéfices substantiels, mais elle peut aussi avoir des conséquences négatives. Les économies tant développées qu’en développement ont besoin de migrants pour répondre à la demande de travailleurs ayant différents niveaux de qualification. Nombreux sont les migrants qui parviennent à se déplacer, à vivre et à travailler en toute sécurité et dans la dignité. Pour d’autres, cependant, ce sont la pauvreté, le manque de travail décent, les violations des droits de l'homme, les conflits armés, les persécutions ou la dégradation de l’environnement qui les poussent à se déplacer. En l’absence d’opportunités pour une migration normale, ils se rabattent sur des canaux illégaux. Dans leur nouveau foyer, beaucoup sont confrontés à l’exploitation, la discrimination et de la xénophobie, alors que leurs contributions à la société d’accueil restent largement ignorées. »
« Faisons en sorte que les migrations bénéficient tant aux migrants qu’aux pays. Nous devons cela aux millions de migrants qui, par leur courage, leur dynamisme et leurs rêves, contribuent à faire de nos sociétés des sociétés plus prospères, résilientes et diverses. »     M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU


La politique migratoire de l'Union Européenne en question :

En mars dernier, quelques mois avant le drame récent de Lampedusa, le Forum Social Mondial de Tunis a mis en avant une liste de 17 306 personnes mortes en essayant d’entrer dans la “forteresse Europe” ces 20 dernières années. Ces morts ne sont pas dues à la fatalité, ni aux passeurs voraces, ni aux pêcheurs indifférents. Elles sont le résultat d'une guerre que la “forteresse Europe” mène contre les migrants, par le biais de son agence de gestion des frontières extérieures, FRONTEX.
Une guerre? Comment nommer autrement un système coordonné de surveillance qui depuis 2011 fait appel aux technologies de pointe pour militariser les frontières extérieures de l’Union Européenne afin de limiter le nombre d’immigrants que la misère et les persécutions poussent à quitter leur pays?
Comment appeler la collaboration imposée par l’Europe aux pays de transit des migrants afin qu’ils jouent le rôle de garde-chiourmes et les dissuadent de prendre la route du Nord au prix d’ arrestations, mauvais traitements, séquestrations?
Il est urgent d’agir au niveau européen en réaffirmant l’intangibilité du droit international : les pays membres de l’Union Européenne ont signé la Convention de Genève sur le statut des réfugiés. Seule une application effective de cette convention, notamment par la délivrance de visas, permettra d’éviter les drames en Méditerranée. L’Union Européenne ne doit pas confier la responsabilité des réfugiés (politiques, économiques ou climatiques) aux pays non-européens qui ne leur assurent aujourd’hui aucune protection effective.
Cela pousse des personnes fuyant les conflits, comme les Syriens, à prendre la mer au péril de leur vie. Les investissements économiques et l’aide au développement aux pays du Sud de la Méditerranée ne doivent pas être conditionnés à la mise en place des dispositifs de contrôle de flux migratoires,mais s’inscrire dans une dynamique d’égal à égal. Les accords entre FRONTEX et les pays tiers doivent être validés par le Parlement Européen, ce qui n’est pas le cas actuellement. Une autre vision de la coopération avec les pays voisins au Sud de la Méditerranée doit être portée.

Ce changement de vision est urgent. Nous voulons une politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes plutôt que sur la répression. Nous militons pour une autre politique migratoire à travers la campagne FRONTEXIT et nous demandons aux Etats européens de ratifier la convention des Nations Unies pour la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles.


PARTICIPEZ A LA
 CHAINE
HUMAINE DE SOLIDARITÉ
 POUR UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE

A SELESTAT SAMEDI 18 JANVIER 2014 A 15H
PrSAMEDI